Il était une fois dans le "phare-ouest" gascon
Au débouché d'une route louvoyant à travers une végétation luxuriante, à 8 km à l’ouest
de Saint-Julien-en-Born, un massif phare terrestre noir et blanc émergeant au-dessus de la cime des arbres monte la garde à l'entrée de la petite station balnéaire de
Contis-Plage. "Bourgade fantôme" en hivers, son activité estivale se
concentre sur quelques centaines de mètres de part et d'autre de l'avenue
de l'Océan qui se prolonge à travers la dune par un chemin piétonnier en larges
planches, pour s'ouvrir sur une plage rectiligne de sable fin s'étendant à
l'infini, au nord comme au sud. Chaque fin de mois de juin Contis est sous le
feux des projecteurs à l'occasion du festival international de courts métrages
organisé depuis 1996 dans son atypique et haut en couleur cinéma d'art et
d'essai. Bénéficiant d'un environnement sauvage baigné dans un bel éclairage, et bordée par un bras de mer bien nommé "le courant", la station
offre un décor naturel prisé des metteurs en scène. En cette fin septembre elle accueillait le tournage d'une série télévisée
fantastique dont l'intrigue se situe dans le milieu des surfeurs ("La
dernière vague" ) et qui sera diffusée sur France 2 l'année prochaine.
Côté hostellerie et restauration Contis ne manque pas non plus d'atouts. L'Hôtel de la Plage est un véritable "hymne au bois" tant par l'envergure de
son architecture extérieure que sa chaleureuse décoration intérieure où il déploie tous ses charmes : chambres élégantes et
confortables organisées autour d'un jardin-patio lumineux où trône un luxueux
hamac sur support, cocon idéal pour la sieste du surfer harassé par son duel (au
soleil) avec les vagues. Au revers de la dune deux établissements rivalisent
par leur spacieuse terrasse. D’un côté la Crêperie La Royale (dont le
"siège social" se trouve dans les toilettes !) est un lieu privilégié
pour prendre un café matinal accompagné par les gaufres au chocolat
"aériennes" servies par la sympathique Anne. Juste en face L'Oyat
Café propose à l'année des produits océaniques frais (moules de bouchot petites
mais charnues, gambas sauvages, belle sole meunière...) accompagnés par une courte mais
judicieuse carte de vins à "prix d'ami" sélectionnés par le fervent
patron Cédric : Tursan rosé de propriété (Cabernet franc / Fer Servadou
pour les "initiés"), Côtes de Beaune 1er cru 2015 (Maison Bouchard
Père & Fils)... D'autres tables savoureuses appréciées aux
alentours de Contis et de Moliets-plage, qui a servi de base à la 2ème partie de l'escapade (au remarquable Camping **** Le Saint Martin, véritable "paradis des moineaux"), ont rejoint la rubrique "Restaurants à la
L.A.I.S.E." du blog sous les codes postaux 40xxx : Auberge du Born (St-Julien-en-Born) - "Cuisine gourmande au gré des saisons dans grande
bâtisse traditionnelle"; Le Saint-Julien (St-Julien-en-Born) - "Cuisine
régionale raffinée et créative dans cadre élégant et moderne"; L'Estanquet
(Lit et Mixte) - "Marie garbure aux saveurs ancestrales landaises dans cadre
chaleureux "; Crêperie Saint Jours (Vieux Boucau) - "Délicieuses spécialités
bretonnes dans joli cadre landais"; La Tétrade côté Lac (Hossegor) – "Cuisine mer et terroir pour quatuor
harmonieux avec vins et spiritueux dans cadre panoramique". En bonus,
une bonne adresse sur le chemin du retour : L'arrosoir (17420, Saint-Palais-sur-mer) -
"Bistronomie terre et océan en harmonie avec crus de Charente et
d'ailleurs". Des spécialités savoureuses, on en trouve aussi sur les petits
marchés comme celui de Léon, proposées par de chaleureux producteurs et
artisans de bouche locaux : le "Pastis landais" (brioche dense et parfumée) et les "canelés" moelleux (petits" gâteaux
bordelais" aromatisés au rhum et à la vanille) de LanDélis (Jean-Noël Labèque et sa fille Laetitia); la gamme de
bières du Huchet brassées à base d'ingrédients biologiques et
d'eau de source des Pyrénées... Mais aux premiers jours de l'automne, c'est surtout les
touristes germaniques et (bien entendu !) "hol-landais" qui partent à la
conquête des vastes étendues sablonneuses de cet attachant territoire gascon,
tel un "far-west à la française" où la loi du plus
fort aurait été abolie au profit d'une indéniable douceur de vivre.